mercredi 8 juillet 2009

scène de la vie historique de Swingle-upon-Dwingle (4)

L'intermittente du spectacle et parapsychologue Fiona Nevermore instaure la première Journée Sans Lunettes et Sans Soutien-Gorge de l'histoire du Swingle (18 mai 1522). Car, disait-elle, "les lunettes pèsent sur le nez comme la misère sur le monde". Quant au soutien-gorge, l'étiquette lui chatouillait le dos.




C'est à cette occasion qu'elle fit la rencontre du panneau "Attention passage de bovidés" qui partagera désormais sa vie et dont elle dit dans ses "Lettres à ma fille Gérard" qu'il "irradiait de lui comme un parfum d'interdit qui me séduisit aussitôt. Ses yeux brillaient de désir et dès ce moment nous ne fûmes plus qu'un." Cette union contre-nature d'un objet inanimé et d'une agitatrice notoire en choqua plus d'un, mais ne déstabilisa pas le moins du monde Fiona Nevermore qui crut jusqu'à la fin de ses jours que "Attention passage de bovidés" était un beau brun moustachu.

mardi 7 juillet 2009

scène de la vie historique de Swingle-upon-Dwingle (3)

Le grand philosophe Robott Jeremiah Frog et sa femme, la poétesse Gwendolina Von Glingle (vers 1542). Robott Jeremiah Frog dut sa célébrité à sa fameuse doctrine de la Pilosité, concept selon lequel l'homme ressent le monde par ses poils.

Il encourageait donc ses disciples à se laisser pousser une imposante chevelure afin de mieux percevoir les courants animant l'univers.


Malheureusement, il ne s'arrêta pas à cette conception et poursuivit sa réflexion dans un sens qui devait lui attirer les foudres des autorités.
Dans son magistral essai "Tous à poil", il avance en effet l'idée que l'avenir de l'Homme réside dans l'union avec la Nature et que le moyen de cette union n'est autre que d'aller nus comme des vers, chantant des chants païens et dansant des danses lascives.

Le gouverneur Djohn-Djohn XVI dit "le Coincé" ne l'entendit pas de cette oreille et condamna Frog et ses disciples à l'exil sur la petite île rocheuse de Frindjington-Right. Dans son idée, le climat plutôt rigoureux de l'endroit devait amener ce petit rigolo à modifier ses idées et il est vrai qu'après quelques pneumonies, le dogme de la Nudité eut tendance à s'assouplir.
On voit ici le philosophe en exil célébrant avec sa femme la récolte d'un simple exceptionnel qu'ils découvrirent sur l'île en question.

Car, ironie du sort, Djohn-Djohn le Coincé avait envoyé Frog et sa bande dans la plus formidable réserve de plantes hallucinogènes du Swingle, ce qui ne fut pas sans conséquence sur l'avenir désastreux de la Philosophie dans le pays.


Gwendolina Von Glingle, quant à elle, fut la première à avoir l'idée d'électrifier le luth de Swingle, c
réant ainsi le rock'n'roll.

lundi 6 juillet 2009

Scène de la vie terroriste du Swingle

Aujourd'hui : le 11 septembre vs le 15 juillet

En cette ère technologique et ultra-sophistiquée, il est bien normal que l'assassinat de trois mille personnes à l'aide d'une seule poignée de cutters suscite la perplexité.

Quoi ? Alors que nous autres civilisés nous cassons la tête (voire d'autres parties du corps) à fissurer soigneusement l'atome et domestiquer patiemment les bactéries les plus belliqueuses afin de tuer plus et plus vite, une bande de sauvages mal rasés munis d'un simple matériel de bureau nous prend de vitesse ?

Boris Vian chantait déjà :

"Voilà des mois et des années

Que j'essaie d'augmenter

La portée de ma bombe,

Et je ne me suis pas rendu compte

Que la seule chose qui compte,

C'est l'endroit ousqu'elle tombe".

Ces belles paroles devraient bien sûr être l'axiome de base de tout assassin de masse bien organisé.

Chez nos amis du Swingle, c'est ce que Trajan Prinwingleton a bien compris. Impressionné à juste titre par les exploits des terroristes du 11 septembre 2001 à New York, et aiguillonné par la célèbre devise du Swingle "Après tout, y a pas de raison", Trajan Prinwingleton décida de mener sa propre action terroriste.

On peut le voir ci-dessous posant devant sa machine de mort peu avant son décollage et désignant son objectif à la caméra : les tours à bulbes de l'église Saint-Glungle-de-la-Miséricorde de Froggle-on-the-Rocks.


Afin de donner un poids politique à son action, il créa rapidement la cellule terroriste "Youkaïda", dont le mot d'ordre "Mort aux ratichons" se passe de commentaires, et dont il est à ce jour le seul membre connu.

Le 15 juillet dernier, par temps clair, Trajan Prinwingleton s'élança dans les airs vers son objectif, hurlant sur tous les tons son slogan de haine et prêt à mourir écrabouillé pour sa cause. Quelques minutes plus tard, il s'écrasait sur le bulbe Nord de Saint-Glungle.

On déplore certes la mort de 12 pigeons innocents, et une dizaine de côtes cassées pour l'apprenti terroriste qui dut reporter ses vacances, mais le Swingle est entré dans l'histoire moderne et la date du 15 juillet reste gravée dans toutes les mémoires. Gageons qu'elle aura une place de choix dans le "Nouvel Almanach du Ridicule et de la Contre-Façon du Père Applefruit 2009".

dimanche 5 juillet 2009

scène de la vie historique de Swingle-upon-Dwingle (2)

Continuons notre exploration émue des Chroniques du Swingle...

Victorine Ière terrasse le dragon (vers 1644).


Cette action d'éclat la propulsa sur le trône, préférée à son frère aîné Niggle-le-Tartignolle, pourtant héritier légitime de la couronne.

Victorine fut la première reine de la "dynastie des Bougresses", qui régna sur le Swingle de nombreux siècles, jusqu'au coup d'état de Niquedouille Ier et de son "Mouvement Phallocratique et Fier de l'Etre", qui profitèrent bassement des migraines mensuelles de Gladila-Tête-En-Moins pour lancer une offensive décisive sur le royaume en janvier 1850.

Victorine Ière eut à coeur de prouver que les femmes égalent les hommes en maints domaines et même les surpassent. Elle y réussit pleinement en ce qui concerne la cruauté débonnaire, l'autoritarisme sans faille et une certaine chafouinerie bonhomme, dépassant les espérances les plus folles des féministes les plus convaincus.

On la fête tous les 18 septembre en chatouillant tous les dragons qu'on croise sous le menton. Le 19 septembre est consacré généralement au dénombrement des morts de la veille.